Dimanche 24 septembre : 25e dimanche ordinaire

Travailler à sa vigne, c’est…

 

Ce dimanche, le récit évangélique constitue une parabole bien étonnante et provocatrice. Jésus raconte une parabole pour parler du Royaume des Cieux. Des ouvriers sont embauchés à tout moment de la journée pour aller travailler. Le soir venu, tous reçoivent le même salaire. Ceux qui ont travaillé toute la journée ne sont pas contents : ce n’est pas juste !

 

Avouons qu’à la lecture du récit évangélique, nous serions tentés de dire : « Ki zafè é sa ? … Mais, c’est vraiment du n’importe quoi…». Quel patron ferait une telle démarche dans ce siècle où nous vivons ? Les syndicats se seraient mis en effervescence et auraient dénoncé 1 violation du code du travail. Mais que comprendre de la parabole dite « des ouvriers de la dernière heure » ?

 

Nous le savons : au fils des siècles, Dieu appelle différents peuples à travailler à sa vigne. Il appelle d’abord Abraham et il confie à ses descendants son œuvre dans le monde. Plus tard, à l’époque de Moïse, bien d’autres se sont joints à son groupe pour sortir d’Egypte, et cela a continué tout au long de l’histoire. Les anciens revendiquent sans cesse leur droit d’être mieux traités que les autres ; en réalité, la vigne ne leur a pas été confiée en exclusivité

 

« Les derniers seront premiers et les premiers seront derniers ». Jésus veut nous choquer et nous enlever cette idée : « nous avons des mérites et Dieu doit en tenir compte ». La justice de Dieu ne suit pas le modèle des hommes. Dans le cœur de Dieu, il n’y a pas de premier, pas de dernier… Le Père veut donner son amour et sa miséricorde à tous les hommes, femmes et enfants de notre temps. Il les appelle à travailler à sa vigne, c’est-à-dire à devenir disciples-missionnaires de Jésus.

 

En fait, ce récit nous invite à ne pas perdre du temps à être jaloux des autres, mais à toujours nous préoccuper de l’essentiel : accueillir la bonté divine, l’amour de Dieu qui est si merveilleux, si grand… Aussi, nous sommes appelés à vivre nos engagements de baptisés, de confirmés avec humilité… En ce sens, méditons Ph 2,5-11.

 

« Allez, vous aussi, à ma vigne » : La Vigne du Seigneur c’est l’Eglise. Avec Dieu, il y a du travail pour tous. Evè Bondyé, pa ni chomaj… Ni twavay pou tout moun… Nos jeunes ont besoin de repères, ils ont besoin des hommes et des femmes de Dieu pour les aider à retrouver l’équilibre dans leur vie. Ils ont besoin d’adultes les aidant à répondre à leur vocation. Oui le Seigneur attend que nous répondions à ses appels afin qu’il nous entraine dans la logique du don et de la gratuité.

Bon Travail à la Vigne du Seigneur, bonne année avec comme feuille de route la lettre pastorale de notre évêque.

 

Père Gérard FOUCAN