Nourrir l’Espoir, se dépasser par la prière

L’Évangile de Marc proclamé en ce dimanche (Mc 6, 1-6) est une nette vision de ce qu’est au fond notre humanité. Qui n’a pas subi : méfiance, médisance, doute, mépris, jalousie, rejet de la part de cousins, cousines, anciens camarades ou collègues de travail, ou voisines, voisins surtout si on était classé à la première marche de l’échelle sociale. Le comportement de Jésus a attisé la jalousie qui est semeuse de division et de haine.

Sans doute, en obéissance à Dieu, Jésus, pour bien se préparer à sa mission, a dû quitter son village. Il a annoncé le règne de Dieu, accompli de nombreux miracles. Avec ses disciples, il est revenu au pays, dans son village, Nazareth. Il n’a pas été accueilli. Bien au contraire, son pédigrée, son curriculum vitae ont été mis sur la place. A partir de ce que l’on croit savoir, une question se pose : « D’où cela lui vientil ?»

Frères et sœurs, cet évangile est d’actualité. Dans de grandes entreprises ou dans des administrations cette attitude a détruit de nombreux sœurs et de frères en Église. Ceux qui sont confrontés à ce type de réactions et/ou de rejets font parfois des burnout et sont obligés quelquefois de quitter la Guadeloupe… Oui, nombreux sont-ceux qui souffrent de la méchanceté des autres parce qu’ils ont eu l’ambition d’évoluer dans leur travail et s’en sont donné les moyens.

Jésus a subi cela. Devant la méchanceté, l’ingratitude de ses compatriotes, il est allé ailleurs pour poursuivre sa route missionnaire. Dans Jn 1, 46 Nathanaël dit : « Peut-il sortir quelque chose de bon à Nazareth ? Philippe lui dit viens et vois. »

L’évangile de ce dimanche, nous appelle à l’humilité, à l’amour et au respect, au dépassement de soi par la prière.

George BERVIN (Diacre)