Edito du dimanche 27/10

Deux exemples de prière…

Les pharisiens étaient de fidèles observateurs de la Loi… Ils pratiquaient le jeûne et payaient la dîme même dans les cas où elle n’était pas obligatoire. Les publicains, au contraire, étaient comme des agents du fisc : ils rançonnaient le peuple et travaillaient pour les Romains, les occupants du pays. Un représentant de chacune de ces 2 catégories, un pharisien et un publicain, viennent donc au Temple. Tous deux aiment Dieu et ont le désir de le servir ; et ils le prient, mais… chacun à sa façon…

Le  pharisien est plein de lui-même et de ses bonnes œuvres dont il se vante. Il en rajoute même, car la Loi ne demandait qu’un seul jeûne par semaine. Cet orgueilleux ne se contente pas de se vanter, il méprise aussi les autres : même devant Dieu, même dans sa prière, il calomnie, il se compare aux autres et les accuse d’être voleurs, injustes et adultères. Evidemment, Dieu ne peut écouter une telle prière. Il ne peut pas la justifier.

Le publicain, lui ne se fait pas d’illusions. Aux yeux de ses compatriotes, c’est un pécheur de la pire espèce. Il a presque honte d’être venu au Temple et il n’est pas fier de lui devant Dieu : « Il n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ». Sa prière est celle de l’humilité, de la vérité et de la conversion : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ».  Cette page d’évangile nous invite à faire attention au pharisaïsme, à l’orgueil et donc à l’aveuglement… Oui, ne nous croyons pas supérieurs à ceux qui n’ont pas les mêmes idées que nous, soit en religion, soit en politique, ou autre. Ne nous croyons pas supérieurs à ceux qui ont (ou que nous croyons qu’ils ont) des défauts que nous n’avons pas. Ils sont surement des qualités que nous n’avons pas… De toute façon, nous croire supérieurs aux autres et les mépriser, c’est nous séparer d’eux :   ce n’est pas cela être levain dans la pâte, comme nous devons l’être… Ce n’est pas cela aimer son prochain.

Demandons au Seigneur, au Dieu qui ne fait pas de différence entre les hommes, la grâce d’aller vers ceux qui nous dérangent, qui nous insupportent… Ainsi, nous serons miséricordieux.

Père Gérard FOUCAN.